Phare de Cordouan
Entre terre et mer
Vous souhaitez prendre de la hauteur ? Plonger votre regard dans le bleu de l’Atlantique ? Respirer à pleins poumons ses embruns ? Ne cherchez plus, le phare du Cordouan est l’endroit idéal. Ce « monument-sentinelle », considéré comme merveille d’architecture et symbole de technologie, veille sur les hommes (et les femmes), et reste un incontournable du territoire charentais.
Depuis l’Antiquité, l’estuaire étant synonyme de cimetière marin, Henri III veut mettre un terme à cette funeste réputation. En 1584, il charge l’architecte Louis de Foix à la construction d’un phare digne de ce nom. Vingt-cinq ans plus tard, l’édifice, du haut de ses 37 m, est terminé. Vous imaginez certainement un endroit insalubre ? au confort spartiate ? Que nenni ! Avec ses 311 marches, le phare comporte un appartement royal avec marbre au sol, une chapelle avec vitraux, jusqu’à des boiseries et des sculptures ! En 1790, une autre prouesse est réalisée lorsqu’il est décidé de le surélever. Avec ses 67,50 m, il atteint alors sa hauteur définitive.
Depuis plus de quatre siècles, le phare de Cordouan éclaire de sa lumière (jusqu’à 36 km) l’embouchure du plus grand estuaire d’Europe. Premier phare classé monument historique en 1862, le seul au monde toujours en activité, il est en permanence habité par deux gardiens. Compte tenu de son grand âge, une campagne de travaux de restauration a commencé en 2013, qui devrait se terminer à la fin de l’année prochaine. En parallèle, une demande de l’État français pour inscrire cette « cathédrale des mers » sur la liste du patrimoine mondial à l’Unesco est en cours. À suivre donc…